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A découvrir, pow-wow d'Ornans 2018. Séjour organisé pour deux jours et demi
15 mars 2018

Autres informations sur les Nations de Guyance

Nations de Guyane

 

Située entre le Brésil et le Surinam, la Guyane est le plus vaste et le plus forestier des départements français (équivalant à la surface du Portugal). Tout l’arrière-pays (90 % du territoire) est couvert de forêts équatoriales denses et n’est accessible, hormis la voie aérienne, qu’en bateau grâce aux fleuves.

On y compte 6 groupes ethniques différents appartenant à trois grandes familles linguistiques (informations données par le GITPA (Groupe International de travail pour les Peuples Autochtones):

Les Palikour(entre 600 et 1 000 locuteurs) habitent dans l’est de la Guyane à Macouria et sur les bords de l’estuaire du fleuve Oyapok, frontière avec le Brésil.

Les Arawak ou Lokono  (150-200 locuteurs) et les Kalin’ia ou Galibi (entre 2 000 et 4 000 locuteurs) vivent près des zones côtières dans l’Ouest (Awala-Yalimapo, Paddock-et-Fatima, Saint-Laurent-du-Maroni).

Les Wayana (200-900 locuteurs) sont localisés dans le sud-ouest sur le haut Maroni, fleuve frontière avec le Surinam (Antécume-Pata, Elaé, Twenké).

Les Emerillon ou Teko (200-400 locuteurs)  vivent au centre sud et les Wayampi (400-600 locuteurs) sur le haut Oyapock au sud-est ; ces deux dernières ethnies sont localisées au sud d’une ligne fictive, ouest-est, entre Maripasoula et Camopi qui délimitait autrefois le « territoire de l’Inini » dans lequel on ne pouvait pénétrer qu’avec une autorisation préfectorale.

  

Ces ethnies sont amérindiennes, et les peuples qui les composent sont des français comme nous.

Leurs ressources proviennent essentiellement de leur milieu naturel : pêche, chasse et agriculture. La pêche joue un rôle prépondérant dans leur alimentation. Les poissons capturés selon des techniques de pêches originales leur procurent une part importante des protéines d’origine animale. La chasse constitue  également une activité importante. Ils pratiquent une agriculture itinérante sur brûlis. Leur aliment de base est le manioc (ulu), avec lequel ils fabriquent de la bière (okï). Ils cultivent également la patate douce, l’igname et le piment. Ils mangent aussi des fruits tels l’ananas, la banane et la pastèque.

Leurs coutumes et leurs mœurs associent des liens spirituels très forts à la terre et à la nature qui les entoure, vivant dans le respect de l’environnement qui leur offre depuis toujours ce dont ils ont besoin.

Leurs maisons d’habitation (pakolo) étaient autrefois couvertes de feuilles de palmier et étaient entièrement ouvertes. Au centre des villages se dresse la maison collective (tukusipan). C’est dans cette maison que les visiteurs sont reçus. C’est sous ce carbet que se déroulent les réunions importantes et les fêtes. Les morts y étaient autrefois inhumés.

 

Menaces

Depuis de nombreuses années, leurs vies sont menacées, leurs terres envahies par les orpailleurs illégaux clandestins. Des pans entiers de forêt sont détruits et pollués par les orpailleurs laissant place à de vastes zones au sol nu, que l’érosion rapide du milieu rend stériles. La faune des rivières et des forêts est chassée sans ménagement pour subvenir aux besoins des orpailleurs, privant ainsi les groupes amérindiens d’une grande partie de leurs ressources.

Les chercheurs d’or ont ouvert de nombreux sites illégaux d’exploitation du métal précieux en pleine forêt. Ces lieux, situés près des villages autochtones sont reliés par tout un réseau de pistes pour véhicules motorisés (type quad). Les fleuves sont eux aussi utilisés pour approvisionner les sites clandestins. Ils disposent tous de réseaux de communication hertzienne ou satellite leur permettant de prévenir l’arrivée de toute intervention.

 

Malgré les nombreuses dispositions prises par les autorités françaises, notamment des opérations de police et une surveillance du trafic l’orpaillage ne cesse de s’étendre de manière dramatique. Les Wayana et les Teko demandent :

- Que soit mis fin à l’orpaillage illégal ainsi qu’à toute forme d’exploitation de l’or.

- Qu’un accord de coopération soit signé entre les autorités françaises, surinamiennes et brésiliennes pour lutter contre ce fléau qui touche de plein fouet les populations amérindiennes.

- Que des enquêtes sérieuses soient réalisées sur les filaires nationales et internationales qui organisent et profitent de ce trafic pour s’enrichir au détriment des populations locales.

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